Aller au contenu

 

Une importante rencontre dédiée au monde des nanotechnologies

En marge du colloque inaugural du Laboratoire international associé francoquébécois en nanotechnologies et nanosystèmes tenu du 16 au 18 juillet, les congressistes réunis à Orford ont fait un saut à l'UdeS pour voir les installations de la Faculté de génie.
En marge du colloque inaugural du Laboratoire international associé francoquébécois en nanotechnologies et nanosystèmes tenu du 16 au 18 juillet, les congressistes réunis à Orford ont fait un saut à l'UdeS pour voir les installations de la Faculté de génie.
Photo : Michel Caron

14 août 2008

Vicky Gauthier

La création du 1er Laboratoire international associé francoquébécois en nanotechnologies et nanosystèmes s'est prolongée le temps d'un colloque inaugural qui a eu lieu à Orford du 16 au 18 juillet. Plus de 100 personnes étaient présentes au colloque, intéressées à en savoir plus sur le rôle du laboratoire, sur ses axes de recherche scientifique et sur les enjeux éthiques.

C'est en vue de favoriser les échanges scientifiques, universitaires et industriels que le Laboratoire international associé francoquébécois en nanotechnologies et nanosystèmes (LIA-LN2) a été créé. Depuis dix ans, la multiplication des échanges de chercheurs et d'étudiants dans le domaine des nanotechnologies rendait nécessaire, pour les acteurs français et québécois, de développer un réseau de plateformes technologiques flexibles et complémentaires. Avec le LIA-LN2, tous les acteurs québécois dans le domaine des nanotechnologies pourront plus facilement créer des liens avec la France. Ce LIA-LN2 est le seul en nanotechnologies en Amérique du Nord.

Trois thèses en cotutelle sont en cours de réalisation. Quarante chercheurs sont déjà actifs au sein du LIA-LN2, et on en prévoit environ 80 d'ici 4 ans. «La prochaine étape serait possiblement une unité mixte internationale, étape qui permettrait de confirmer le leadership au Québec et au Canada en nanotechnologies des chercheurs du Centre d'excellence en génie de l'information (CEGI) de l'UdeS, dit Vincent Aimez, codirecteur du LIA-LN2 et professeur à l'Université de Sherbrooke. Cela signifierait qu'il y aurait des chercheurs financés par le CNRS basés en permanence au CEGI.»

Le conseil scientifique a demandé aux établissements concernés un engagement financier ainsi que l'assouplissement des formalités administratives en vue de faciliter les échanges d'étudiants et de chercheurs. «Vincent Aimez et moi travaillons
ensemble depuis une dizaine d'années. Grâce à cette collaboration, les échanges de chercheurs ou d'étudiants sont maintenant plus faciles et mieux organisés», explique Abdelkader Souifi, codirecteur du LIA-LN2 et professeur à l'INSA de Lyon. Le colloque a été l'occasion d'amorcer une réflexion sur l'impact sociétal des nanotechnologies. La question éthique constitue d'ailleurs l'axe transversal des trois domaines de recherche scientifique du LIA-LN2 : nanomatériaux et nano-optoélectronique, nanoélectronique, nanobiotechnologies et santé.

Laboratoires complémentaires

L'UdeS et l'Institut national de recherche scientifique représentent le plus gros pôle de NanoQuébec et se spécialisent principalement en micro-nanofabrication. Lyon et Grenoble sont notamment orientés vers la synthèse des nanomatériaux, les moyens de nanocaractérisation, la chimie et la biologie à l'échelle nanométrique et la fabrication quasi industrielle de composants nanoélectroniques. La complémentarité de ces différentes équipes de recherche en termes de réactivité au Québec et en termes de capacité de production en France aura permis la multiplication des interactions entre les différents partenaires.